Évitez de casser votre mat avec ces astuces
Les mâts de Windsurf sont conçus pour résister à de fortes contraintes mécaniques mais l’océan est une force extrêmement puissante et quand des volumes conséquents d’eau attaquent un point critique de votre matériel, la casse n’est jamais loin.
Alors, comment prévenir une casse onéreuse et une séance de natation forcée ?
Il faut savoir que la plupart des mats cassés en vague surviennent dans la petite houle que ce soit chez les débutants ou chez les pros et les riders avancés également. Surprenant ? Pas tant que ça.
Pourquoi on casse ?
On ne se focalisera ici que sur les casses de mats dans les vagues. En freeride et en slalom la majorité des casses survient après une exposition trop longue au soleil, ou une voile laissée en tension trop longtemps ou encore un réglage de cambers qui met une trop grosse pression sur le mat en un point précis et qui cause, au fur et à mesure des changements d’amure, une fragilité. Les voiles à cambers ayant déjà une tension naturellement plus élevée que les autres voiles et mettant plus de pression sur les mats, il est important de faire attention en fin de session à la présences de rayures sur le mat au niveau des cambers et de relâcher la surpression.
Mis à part la technique du rider, voici quelques éléments qui raccourcissent la durée de vie d’un mat et augmentent les chances d’une rupture dans les vagues :
– la longueur : les mats de plus de 430 m ont de plus grandes chances de se briser.
– la courbure de la voile : plus la courbe d’une voile est importante, plus la pression exercée sur le mat est grande augmentant ainsi le risque de casse.
– le diamètre : les mats SDM sont plus fragiles que les mats RDM
– la forme : plus le mat est conique plus il a de chances de rompre.
Éviter la casse
Tenir l’extrémité du mat est une mauvaise idée quelle que soit la taille des vagues. Il est bien évidemment recommandé de ne pas laisser son matériel dériver dans des rochers mais retenir la voile dans l’eau par le bout du mat quand une vague vient casser sur son matériel c’est l’assurance d’entendre un craquement désagréable et ce peu importe la vague ou la marque du mat.
En général, les houles plus puissantes n’encouragent pas à retenir la voile par le mat (ou de la retenir tout court). Quand une de ces vagues cassent, la majorité des pratiquants laisse le matériel se faire emporter, plonge hors de danger et prie pour que la séance de natation ne soit pas trop longue pour récupérer le matériel.
Dans les petites vagues en revanche, les pratiquants sous-estiment la puissance de la houle et adoptent des comportements à risque pour le matériel et pour eux : voiles qui traînent dans l’eau, gréements mal positionnés par rapport aux vagues et retenus par leurs extrémités, matériel placé entre la déferlante et le rider,…
C’est ce qui explique que l’on casse plus dans les petites conditions: dans un environnement perçus comme moins dangereux, on est moins vigilants, on adopte alors plus les bons réflexes.
Adopter les bons réflexes pour ne pas casser le mat
– Maintenir la voile hors de l’eau à tous les instants, ce qui demande d’avoir une technique du waterstart parfaite.
– Si une vague vous casse dessus et que vous vous retrouvez dans l’impossibilité de tenir votre voile en l’air, faites-la plonger au maximum. De cette façon l’énergie de la houle se dissipe avant d’atteindre votre voile épargnant une séance de lessivage au mat.
– Ne jamais laisser votre gréement à plat à la surface de l’eau, dans cette position il est exposé et vulnérable.
En gardant ces quelques conseils à l’esprit, vous devriez éviter la casse sur le spot de vague et profiter pleinement du reste de la session !